Retour sur la cérémonie des vœux de Marche et Combraille
Ce lundi 29 janvier, la salle du Temps libre de Mainsat accueillait une cinquantaine d’élus, d’agents de la communauté de communes et d’officiels de la région à l’occasion de la cérémonie des vœux de Marche et Combraille. Retour sur l’évènement.
Un cap pour les prochaines années
Dans l’ambiance chaleureuse et conviviale de ce début de soirée, le président de la com’com, Gérard Guyonnet, prend la parole avec une volonté claire, celle de fixer, expliquer et montrer la ligne des actions à venir.
Après un rappel de l’historique et des difficultés passées de la communauté de communes, le président rassure. Si tout n’est pas encore derrière nous, les progrès menés, les projets lancés et les derniers recrutements effectués mettent l’intercommunalité sur les bons rails.
La démonstration sera d’ailleurs faite avec les trois piliers de la soirée : le développement économique, l’éducation et la gestion administrative.
Monsieur Guyonnet profite également de sa prise de parole pour annoncer une série de projets sur lesquels l’EPCI travaille déjà d’arrache-pied. Au rang de ceux-ci, on retrouve, entre autres : l’ouverture de micros-crèches, la création de nouvelles stations d’épuration, l’isolation et mise en conformité des écoles, la réalisation de travaux sur le site de La Naute ou encore l’accompagnement de 8 communes dans les projets Petites Villes de Demain et Village d’Avenir.
Pas de vœux pieux donc, puisqu’en plus de cette projection concrète dans l’avenir du territoire, le président s’engage à se soumettre à un vote de confiance début 2025, en guise d’évaluation de son bilan.
Accompagner un territoire d’industrie
C’est ensuite au tour du vice-président au développement économique de se saisir du micro. En compagnie de la Sous-Préfète Anne Gewertz et du dirigeant de la Filature Fonty, Benoit de Larouzière, il présente l’initiative Territoire d’Industrie à un auditoire captivé.
Ce projet d’ampleur nationale vise à l’accompagnement et à la revalorisation de filières pour une reconquête industrielle de nos territoires. En Creuse, cette opération s’est d’abord concentrée sur les filières bois, métallurgie et tissage, trois secteurs majeurs sur notre territoire.
Dans un département où plus de 15% de l’emploi est industriel, il est important d’être à l’écoute des industries et des entreprises pour identifier leurs besoins et développer l’attractivité du territoire.
Des mots mêmes de M. de Larouzière, la Filature Fonty en est un bon exemple. Lors de plusieurs années compliquées, où la filature a risqué la fermeture deux fois, la communauté de communes est venue répondre aux problématiques financières de Fonty. En reprenant le foncier, puis en aidant à la création d’une station d’épuration phytosanitaire, l’EPCI a permis à la filière laine de perdurer en Marche et Combraille.
Des investissements et une écoute qui ont payé puisqu’aujourd’hui l’entreprise est en mesure de racheter son crédit bail et prévoit de se développer. Benoit de Larouzière annonce ainsi souhaiter quasiment doubler la surface de l’entreprise, rénover l’existant et vise à embaucher une vingtaine de salariés supplémentaires.
Développer notre territoire éducatif rural
Mais plus encore que dans l’industrie, le futur de Marche et Combraille se trouve dans les écoles. Patrick Mounaud, vice-président délégué aux écoles, prend à son tour la parole pour dresser un bilan des années passées.
En 2023, Marche et Combraille comptait 19 écoles, réparties dans 16 de ses 50 communes, pour un total d’environ 780 élèves. Ces 10 dernières années, notre territoire a perdu près de 150 élèves, conséquence directe de la baisse démographique à l’échelle du département.
Néanmoins, les politiques d’attractivité déployées ont pu ralentir ces baisses à notre échelle et l’on constate aujourd’hui une reprise des naissances et donc une arrivée prochaine de futurs élèves.
C’est pour développer l’avenir de ces derniers, et de ceux déjà sur les bancs de l’école, que l’EPCI a candidaté au projet de Territoire Éducatif Rural. Grâce à ce dispositif, notre territoire va bénéficier de 30 000 € par an, sur 3 ans, mobiliser un réseau de coopération autour de l’école, renforçant les articulations entre collectivités territoriales, services de l’état et partenaires de l’école, dans l’objectif d’accompagner les élèves du territoire dans leur orientation (et leurs réussites personnelles).
Changer notre culture financière
Enfin, c’est au tour de l’administration de la communauté de communes de s’adresser à l’auditoire. Élodie Appert, directrice générale des services, revient sur la réorganisation de services en cours et la nécessité de développer de nouvelles procédures de travail pour permettre à chaque agent de se recentrer dans ses missions, tout en travaillant dans de meilleures conditions.
C’est également l’occasion d’annoncer publiquement l’arrivée prochaine d’une nouvelle directrice générale administrative, Audrey Birello, et d’un nouveau directeur des services techniques, Lucas Boustie. Sous l’impulsion de cette direction, la communauté de commune devrait pouvoir mieux fonctionner.
Reste alors à relever la partie financière. Benjamin Modi, chargé de mission employé temporairement en renfort du service finances, explique que les finances de l’EPCI ne se portent pas mal. C’est avant tout chose la construction budgétaire qui est à revoir.
Faisant preuve de beaucoup de pédagogie, monsieur Modi détaille les bonnes pratiques à respecter et faire respecter pour permettre d’améliorer une situation financière perçue négativement et permettre à la communauté de communes de porter et réaliser davantage encore de projets.
La cérémonie des vœux se termine par un mot de madame la sous-préfète, rappelant que Marche et Combraille est un lieu de rencontre entre plusieurs cultures locales, mais aussi l’un des principaux points d’entrée en Creuse. Et qu’en s’appuyant sur le pacte territorial, la communauté de communes, comme l’ensemble du département, gagnera à s’ouvrir et se faire connaître.
Vers 2024 et au-delà
Pour tous les intervenants, un seul message : 2024 est une année de transition et d’organisation permettant à Marche et Combraille de se dépasser et de se développer. L’optimisme est au rendez-vous. Un optimisme basé sur des projets concrets et des méthodes de travail sur lesquelles s’appuyer.
Après un peu plus d’une heure d’échanges et de présentations, l’ensemble des invités a pu se restaurer auprès du buffet préparé et animé par Nadir Kaced et l’équipe d’Heni. Le chef du restaurant auzançais a montré son savoir-faire en flambant de délicieuses gambas et en servant un assortiment de verrines.